Pouvez-vous imaginer votre quotidien sans lumière et sans chauffage ? Non, évidemment ! La lumière et le chauffage sont des accessoires essentiels, voire indispensables de notre existence contemporaine. Et cela n’est possible que parce que l’énergie (électricité, gaz, charbon…) est disponible ! En effet, l’énergie est le facteur incontournable autour duquel est réglé notre vie et notre confort… Mais probablement celui qui coûte le plus cher, aussi bien pour les entreprises que pour les ménages ! Avec les crises économiques à répétition et les multiples défis de sauvegarde de l’environnement, la société a vite pris conscience qu’il fallait réagir et trouver une alternative : faire des économies d’énergie.
L’Etat et plusieurs structures privées font la promotion de cette nouvelle tendance, afin que chacun puisse amplement mettre en œuvre ces nouvelles pratiques et bénéficier de tous les avantages qui y sont liés. Mais qu’est ce que les « Economies d’Énergie » ? Quels changements cela implique-t-il dans la vie d’un particulier ? Quelles sont les normes en vigueur? Comment réussir à faire baisser sa consommation énergétique ?
Economies energie : généralités et enjeux
D’après la définition adoptée par le Ministère français de l’Energie, « on entend par économies d’énergie l’ensemble des actions économiquement rentables entreprises pour réduire les consommations d’énergie (par exemple l’utilisation de lampes à basse consommation) ainsi que pour consommer l’énergie de façon optimale (par exemple la récupération de chaleur perdue dans les gaz de combustion, la valorisation énergétique des déchets) ».
Cette définition montre clairement que les économies d’énergie représentent un enjeu économique et environnemental. Les besoins énergétiques croissent au jour le jour, tandis que les procédés de production sont complexes, coûteux et parfois très polluants (émission importante de CO2, gaz à fort effet de serre). En France, 75 % de l’énergie consommée est produite à base des centrales nucléaires, mais l’accident de Tchernobyl en 1986, puis celui de Fukushima en 2011 ont clairement prouvé le danger lié au fonctionnement de tels dispositifs. En outre, les sources primaires d’énergie comme le pétrole ou le gaz naturel tendent à se raréfier, et cela fait grimper considérablement leur prix, augmentant le coût final de l’énergie.
Ainsi, les gouvernements sont contraints de trouver des méthodes pour :
- Utiliser de manière plus rationnelle l’énergie actuellement produite
- Contrôler l’impact de la production de l’énergie sur l’environnement
- Encourager l’utilisation de nouvelles sources d’énergie (soleil, vent, biomasse, eau)
- Faire baisser le coût actuel de l’énergie
L’Etat français s’est alors investi depuis quelques années (les premières initiatives datent de 1974) dans une grande réforme de la production et de la consommation d’énergie. Cette réforme prend en compte 3 volets principaux :
- Le Plan de rénovation énergétique de l’habitat qui vise à rénover 500 000 logements d’ici 2017 afin qu’ils soient moins consommateurs d’énergie (la norme fixée par la Réglementation Thermique 2012 — ou RT2012 — étant comprise entre 40kWhep/m2/an et 65kWhep/m2/an)
- La transition énergétique qui doit permettre d’ici 2025/2050 de produire 50 % de l’énergie consommée par les Français à partir de ressources 100 % renouvelables
- La réhabilitation écologique qui tend à préserver l’écosystème naturel et à l’entretenir dans le but de limiter la consommation d’énergie
Pour accompagner ces réformes, l’Etat français a mis en place un système d’accompagnement contenant des mesures telles que le CEE – Certificat Economie Energie (en savoir plus sur le CEE) et la DPE – Diagnostic de Performance Énergétique. Ce dispositif tend à promouvoir la construction de logement à basse consommation d’énergie, mais aussi à inciter les propriétaires de biens immobiliers à avoir un comportement éco-responsable vis-à-vis des questions énergétiques.
Comprendre pour mieux isoler
On l’aura compris, les principales incidences des économies d’énergie dans la vie d’un particulier concernent son logement. Avant de se mettre à rénover ou à bâtir, il faut identifier les causes de la consommation abusive de l’énergie dans un habitat. En réalité, un bâtiment n’est « énergétivore » que parce qu’il perd une bonne partie de l’énergie qui lui est apportée. Il s’agit donc d’identifier les sources de pertes de chaleur qui peuvent être :
- Le toit et la charpente
- Les fenêtres simple vitrage
- Le plancher (ou le sol)
- Les murs
- La ventilation
- Les combles
- Les ponts thermiques
- Etc.
Pour réussir à faire baisser sa consommation d’énergie (on peut aller jusqu’à 75 % d’économie), il faut agir sur ces composantes du bâtiment et pratiquer ce qu’on appelle une isolation. L’isolation vise à conserver le plus de chaleur possible à l’intérieur de la maison, et permet donc de consommer moins d’électricité ou de gaz pour le chauffage. Pour une rénovation, on isole souvent le sol, les murs, les combles et le plafond (parfois les fenêtres et les portes aussi pour maîtriser la circulation de l’air). Ce volet isolation doit également prendre en contre une ventilation saine de la maison ou de l’appartement.
Cette isolation se fait à l’aide de matériaux spécifiques, en général un revêtement conçu en fibre de verre ou de roche, en polyester ou polypropylène, en fibre végétale (bambou, polystyrène, liège…), etc. Les revêtements en fibre naturelle sont les plus conseillés, car ils sont propres et non polluants. Suivant le cas et l’ossature de la maison, l’isolation sera faite de l’intérieur ou à l’extérieur, et quand c’est possible des 2 côtés à la fois (isolation interne et isolation externe).
Lorsqu’il s’agit d’une bâtisse neuve, les normes BBC – Bâtiment Basse Consommation – en vigueur précisent qu’il faut prévoir lors de la construction :
- Une isolation optimale au nord de l’habitation
- Une isolation renforcée sur toute la maison, en particulier dans les combles
- Une construction plus compacte, orientée au sud avec de larges ouvertures au sud
- Une perméabilité à l’air optimale
Maîtriser sa consommation d’énergie
En plus de toutes ces dispositions, le propriétaire peut également veiller à s’équiper d’appareils à basse consommation d’énergie et s’employer à adopter des habitudes économes en énergie :
- Éteindre la lumière et le maximum d’appareils la nuit
- Fermer ses fenêtres et les portes lorsque le chauffage est allumé
- Faire sécher son linge sur le fil au lieu d’utiliser le sèche-linge
- Etc.
Outre cela, il est également possible de faire recours aux énergies renouvelables. Il s’agit par exemple :
- Implanter un panneau photovoltaïque pour produire son électricité
- Utiliser une pompe à chaleur pour le chauffage
- Utiliser un chauffe-eau solaire pour s’alimenter en eau chaude pour le bain
- Installer une chaudière à granulés de bois ou un poêle
- Etc.
Ces différents systèmes remplacent efficacement l’ancien matériel qui fonctionne à base de fuel, de gaz, d’électricité ou encore de bois. Chacune de ces installations permet d’économiser entre 5 et 60 % de sa consommation habituelle d’énergie et a le principal avantage de ne pas être polluante. En plus, dans le cas particulier de l’électricité solaire (produite avec le panneau photovoltaïque), les particuliers peuvent revendre à EDF le surplus de leur production et gagner jusqu’à 1800 € par an : les énergies renouvelables sont donc un investissement rentable à tous points de vue : financier, économique et environnemental.
Les différentes aides proposées par l’Etat
Il est donc temps de démarrer les travaux de rénovation et de passer à l’utilisation d’une énergie verte ! Dans les 2 cas, l’Etat français accorde des subventions. Pour les rénovations, c’est l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) qui fournit aux ménages à revenus modestes (ou très modestes) un appui pour réaliser les travaux de réhabilitation. L’offre est soumise à conditions et tient compte du nombre de personnes vivant dans le ménage, mais elle est très intéressante. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le service local de l’ANAH dans votre commune ou visiter le site anah.fr.
L’Etat propose aussi d’autres aides comme :
- Le Crédit d’impôt : peut valoir jusqu’à 18 % du coût total des travaux ; permet de déduire de l’impôt sur le revenu une partie des fonds nécessaires à la rénovation
- Le Crédit bancaire : finance jusqu’à 50 000 € de travaux à un taux compris entre 0 et 7 %, le remboursement pouvant s’étendre sur 15 ans
- L’Eco-prêt à 0 % : permet de financer jusqu’à 30 000 € de travaux et de les rembourser sur 15 ans
- La TVA 7 % : un tarif préférentiel de TVA qui s’applique à certains travaux de construction, d’entretien ou de réhabilitation
Les professionnels d’isolation
Il existe sur internet différents sites appartenant à des entreprises qui permettent d’effectuer gratuitement son bilan énergétique et d’avoir une idée des travaux à réaliser pour limiter ses dépenses en énergie. Toutefois, que cela soit pour le budget final des travaux ou pour leur réalisation, il est préférable de faire recours aux professionnels de la rénovation ou à des sociétés spécialisées dans l’installation et l’équipement relatif aux énergies renouvelables. Lorsqu’on sollicite les services d’un expert, on a la garantie :
- D’acheter du matériel de qualité adapté aux besoins d’isolation et d’énergie du logement
- D’une assurance en cas de litiges ou d’exécution défectueuse des travaux prévus dans le contrat
- De rendre crédible et fiable l’évaluation financière de son projet de rénovation (très important lorsqu’on désire demander une subvention)
- De disposer des meilleurs conseils et de choisir d’un commun d’accord les solutions les plus avantageuses et les moins chères
- De réaliser des travaux durables
- Etc.
Il faut toujours choisir un professionnel certifié et agréé en la matière. Une liste de ces experts peut en principe être consultée à la mairie, ou alors auprès des services compétents de l’Etat. De plus, il est recommandé de faire plusieurs devis pour comparer les produits et les prix des prestataires.
Les économies d’énergie pour notre avenir
Il est essentiel de faire des économies d’énergie ! Qu’il s’agisse de rénover sa maison ou de changer simplement ses habitudes quotidiennes, il est capital pour un particulier d’utiliser moins d’énergie. Cela permet de faire de réelles économies financières, mais aussi de participer activement à la sauvegarde de l’environnement (moins de production de CO2) et au développement durable.
Pour y arriver, 2 dispositions majeures :
- rénover son bâtiment en vue de l’isoler (donc de limiter les pertes de chaleur)
- utiliser les énergies renouvelables (panneau solaire, chauffe-eau solaire, pompe à chaleur…)
Et en plus, l’Etat soutient fortement ces initiatives de changement ! Il y a toute une palette de subventions et d’aide qui sont prévues pour booster les efforts de tous les particuliers ou propriétaires qui désirent s’orienter vers les économies d’énergie. Les services publics sont à la disposition de chaque citoyen pour répondre à ces préoccupations et lui apporter tout le soutien qu’il faut au long du processus. Les travaux doivent être effectués par des experts afin de limiter les erreurs, les dépenses inutiles et de s’assurer de mettre en avant la réforme la moins coûteuse.
Sans oublier que les économies d’énergie, c’est aussi une attitude éco-citoyenne au quotidien ! Des gestes simples et pratiques permettent de faire baisser la consommation d’eau, d’électricité, de courant… Apprendre à se servir un peu plus de son environnement (air ambiant, soleil) pour les activités domestiques telles que la ventilation ou le séchage peut être un plus considérable.